n° 5146 - Abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, Loiret
Timbre Abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, Loiret
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Abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, Loiret. Tour-porche de l'abbatiale.
Infos techniques
Date d'amission : 22 mai 2017
Création et gravure : Pierre Albuisson
Impression : taille-douce
Couleurs : polychromie
Format : 30 x 40,85 mm
Présentation : 48 timbres à la feuille
Valeur faciale : 0,73 €
Tirage : 1 100 016 exemplaire
La période de prospérité de l’abbaye de Fleury, aux Xe et XIe siècles, trouve son expression et son couronnement dans l’édification de l’église abbatiale qui en perpétue encore aujourd’hui le souvenir. En effet, à cette époque, les reliques de saint Benoît n’avaient pas encore de demeure digne d’elles, surtout depuis l’incendie du monastère en 1026, ni le monastère d’église à la mesure des pèlerins qui venaient chercher soulagement auprès de saint Benoît.
On peut penser que ce fut cette double considération qui poussa les moines à entreprendre la construction d’une nouvelle église.
C’est d’abord à l’abbé Gauzlin, dans la première moitié du XIe siècle, que nous devons le projet et les premiers travaux de la tour-porche qui sert aujourd’hui d’entrée à l’abbatiale. Son intention était d’élever un monument qui fût « une œuvre telle qu’elle soit un exemple pour toute la Gaule », digne de la grandeur de l’abbaye, de son chef, et de son patron céleste, saint Benoît. Il choisit un emplacement à l’entrée du monastère, vers l’ouest. Et, tant pour son architecture que pour ses chapiteaux, il s’inspira de la description de la Jérusalem céleste tirée du livre biblique de l’Apocalypse.
Sous l’abbatiat de Guillaume (1067-1080) débute la construction de l’église elle-même ; elle aussi témoigne du niveau artistique du monastère à cette époque.
Le chœur et le sanctuaire sont consacrés en 1108, et quelques mois plus tard, le roi Philippe Ier, qui avait aidé cette entreprise par ses libéralités, mourait à Melun et demandait à être enterré, non pas à Saint-Denis, mais à Fleury, auprès de saint Benoît, et son corps fut déposé sous le dallage du sanctuaire.
La construction de la nef s’échelonna tout au long du XIIe siècle et, en 1218, on put célébrer la dédicace de l’abbatiale enfin achevée.