n° 5154 - Jeanne Bardey (1872-1954)
Timbre Jeanne Bardey
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Jeanne Bardey 1879-1957 – "Femme". Sculptrice française
Infos techniques
Date d'émission : 6 juin 2017
Création et gravure : Pierre Albuisson
Impression : taille-douce
Couleurs : polychromie
Format : 40,85 x 52 mm
Présentation : 30 timbres à la feuille
Valeur faciale : 1,70 €
Tirage : 800 010 exemplaires
Comme Camille Claudel, Jeanne Bardey fut la disciple de Rodin. Si elle ne connut ni la vie tumultueuse, ni l’immense renommée posthume de celle-ci, Bardey n’en tient pas moins son rang dans le panthéon de la sculpture figurative de la première moitié du XXe siècle.
Fille d’un prospère fabricant de meubles lyonnais, Jeanne Bratte (Lyon, 1872-1954) montre dès l’enfance d’incontestables dons artistiques. À vingt ans, elle épouse un peintre décorateur réputé, Louis Bardey, qui lui prodigue ses conseils. Le critique Roger Marx date de 1907 les véritables débuts de Jeanne Bardey.
Elle expose alors au Salon de Lyon une nature morte aussitôt achetée par la Ville. Forte de cet encouragement, elle prend un atelier à Paris, copie les maîtres au Louvre.
Rencontré en 1909, Rodin l’encourage : « Le dessin vous donnera la clé de tous les arts », lui dit-il.
À la Salpêtrière et à l’asile de Villejuif, elle dessine une saisissante série d’aliénés qui, au dire même du maître, auraient pu trouver place sur sa Porte de l’Enfer. Elle s’essaie à la fresque, avec succès. Sensible à l’ardeur de cette jeune artiste, et non moins sensible au charme de cette belle femme, Rodin la prend comme élève. À la fin de sa vie, il décide de lui confier l’organisation de son futur musée et la désigne comme héritière. Mais des intrigues vont finalement l’écarter de ce projet.
D’abord marquée par le style de Rodin, l’œuvre de Jeanne Bardey évolue vers un classicisme majestueux et calme qui la fit comparer à Joseph Bernard ou Aristide Maillol. Excellant aussi bien dans le nu que dans le portrait en buste, elle expose régulièrement ses bronzes, ses terres cuites qu’elle rehausse volontiers de couleur, ses marbres qu’elle taille elle-même.
Grâce au legs de la fille de l’artiste, le musée des Arts décoratifs de Lyon possède un fonds important de ses œuvres.