n° 5494 ** - Elsa Triolet (1896-1970)
Timbre Elsa Triolet
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Elsa Triolet, femme de lettres et résistante française d'origine russe (1896-1970).
Romancière, traductrice, critique, journaliste, Elsa Triolet n’aura eu de cesse de manier la langue pour mettre en mots le monde, l’homme, la femme, pour dire l’amour et la détresse, la solitude et les espoirs, le drame de la vieillesse, l’incandescence de la création.
Infos techniques | Date d'émission : 14 juin 2021 |
Mise en page : Ségolène Carron Impression : héliogravure Format : 30 x 40,85 mm Présentation : 15 timbres à la feuille Tirage : 495 000 exemplaires Valeur faciale : 1,28 € |
Née dans la langue russe, la jeune architecte s’y fait romancière. Repérée par Gorki, admirée par Jakobson, Maïakovski ou Chklovski, elle poursuit ce chemin jusqu’à ce que l’amour d’un jeune surréaliste nommé Aragon la retienne en terre française, jusqu’à ce que la langue de France croisse et s’épanouisse en elle.
S’ouvrent le temps de la création romanesque en français et celui de la traduction, chemin constamment arpenté entre cette langue d’adoption et la langue maternelle. De l’une à l’autre, elle emmène Céline comme Aragon ; en sens contraire, ce sont Gogol, Tchékhov, Maïakovski…
Femme de lettres, Elsa Triolet n’en est pas moins femme de combats.
D’origine juive et russe dans cet étrange pays de France des années 1940, l’écrivaine s’engage pleinement dans la Résistance. Non sans péril.
La Libération apporte ses chaudes couleurs et le prix Goncourt – le premier attribué à une femme – pour Le premier accroc coûte deux cents francs. Mais ce temps change vite et le vent glacial de la guerre froide ne tarde pas à éloigner Triolet des belles tribunes d’honneur. Anticommunisme et misogynie convergent pour tenir l’écrivaine dans l’ombre.
Cela n’empêche pas Elsa Triolet, femme aux mille talents et aux mille courages, d’initier la "Bataille du Livre" pour soutenir et développer la lecture populaire, d’encourager la jeune création poétique, d’affronter tous les régimes d’oppression, stalinisme compris…
Aujourd’hui, les mots d’Edmonde Charles-Roux résonnent comme une évidence : "On ne dira jamais assez pourquoi Elsa est un honneur pour la littérature française."
Source Phil@Poste