n° 5560 ** - Séraphine Louis (1864-1942)
Timbre Séraphine Louis
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Timbre de la série artistique illustré par l’œuvre « L’arbre du paradis » de Séraphine Louis disparue il y a 80 ans.
Fille d’un modeste journalier et bûcheron et d’une femme de ménage, Séraphine Louis (Arsy-sur-Oise, 1864-Clermont-de-l’Oise, 1942) est placée dès l’âge de treize ans comme domestique.
Bonne à tout faire au couvent de la Charité de la Providence, à Clermont-de-l’Oise, entre 1882 et 1902, elle sera toute sa vie animée par une piété exaltée.
Magnifiquement incarnée par Yolande Moreau dans le film de Martin Provost (2008), Séraphine peint à partir de 1905 des fleurs étranges, des fruits, des arbres de vie.
Mêlant ses couleurs à de la laque industrielle, l’autodidacte donne à ce jardin édénique un incomparable éclat. La peinture vibre de ses tourments, de ses désirs secrets.
Infos techniques | Date d'émission : 28 février 2022 |
Création : Séraphine Louis Mise en page : Aurélie Baras Impression : héliogravure Format du timbre : 40,85 x 52 mm Présentation : 9 timbres à la feuille avec marges illustrées Tirage : 612 000 exemplaires Valeur faciale : 2,86 € |
En 1912, le hasard la mène chez Wilhelm Uhde, grand collectionneur et marchand d’art allemand établi en France. Uhde découvre chez de modestes bourgeois qui l’emploient également une nature morte peinte par sa femme de ménage. Des pommes sur une table. « Cézanne eût été heureux de les voir », écrit-il émerveillé. Il lui achète toutes ses peintures.
Chassé par la Première Guerre mondiale, Uhde ne retrouve Séraphine qu’en 1927. Devenue Séraphine de Senlis, elle a définitivement troqué son plumeau contre des pinceaux.
En 1929, il inclut ses œuvres à l’exposition Les peintres du Cœur sacré, aux côtés du Douanier Rousseau et d’autres « primitifs modernes ».
Comme le Douanier Rousseau, Séraphine est persuadée de l’importance de son œuvre. N’est-elle pas inspirée par le divin ? Hélas, sa raison vacille. Elle achète fiévreusement des objets inutiles, s’endette, prédit la fin du monde…
Internée à l’asile psychiatrique de Clermont en 1932, elle cesse de peindre.
Mais grâce à Wilhelm Uhde, l’œuvre fabuleuse de cette humble servante « qui n’a rien vu ni rien vécu, n’a jamais été à Paris et n’a pour ainsi dire pas d’histoire » est déjà entrée dans le grand livre de l’art du XXe siècle.
Source Phil@Poste
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